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ma vie à moi
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21 septembre 2006

premiere page

Alors, voilà. Moi aussi j'ai succombé à la tentation. Comme des millions d'autres qui ne seront lus que par très peu de monde , je me lance dans l'exercice égocentrique du journal intime. Comme tout le monde, je vais  changer des noms, modifier des dates des lieus, car c'est pas parce qu'on se deboutonne devant tout le monde qu'on n'a pas le droit à un minimum de vie privée. C'est bien ce qu'il y a de singulier et de paradoxal quand on tient un journal, on y met des choses qu'on voudrait garder secrètes en prenant le risque que quelqu'un tombe dessus et decouvre tout ce qu'on voulait cacher.Est-ce qu'au fond on n'attend pas que ça? Etre démasqué par ses proches? est-ce que ce n'est pas le moyen de  se découvrir aux autres quand on n'a pas le courage de le faire en face et de vive voix?
J'en sais rien et je m'en tape comme de ma première dent, je fais ça pour parler de moi, avec un plaisir non dissimulé,une joie intense à se livrer à un égocentrisme qu'on imaginerait même pas en temps normal. Et qu'est-ce qu'on risque ? Que persoone ne le lise? Pas grave, y'aura toujours un ou deux clampins qui arriveront là par hasard parcequ'ils auront tapé dans un moteur de recherche"amatrice, nichons" et que le dit moteur aura repérer votre célèbre phrase: "avec une amatrice éclairée des oiseaux, nous nous nichons dans les bosquées à l'affut de grive cendrée".
Je ne croois pas avoir tenu un journal quand j'etais plus jeune, tout au plus j'ai du griffonner quelques lignes dans un carnet que je cachait au fond d'une armoire et dont j'arrachais les pages quelques jours plus tard , parce que j'avais la flegme d'y écrire tous les jours.
Ce n'est que recemment que l'envie m'a pris. Chez les garçons( oui, j'appartiens à cette catégorie d'individus),il faut croire que le  besoin de se confier à quelqu'un ou quelque chose se manifeste bien plus tardivement que chez les filles. Sans doute le besoin de faire le point à l'approche de la quarantaine; de se poser à une periode où un premier bilan s'impose. L'homme ressent alors se pose quelques questions bien légitimes: que vais-je laisser à mes enfants , quels marques de mon passage restera-t-il? Réussirai-je à me faire la petite stagiaire avant son départ ?

Enfin voilà quoi,c'est surtout une occasion de se lacher un peu. Si vous aimez tant mieux, si ça vous gonfle, c'est normal.Si vous laissez un petit mot, je serai très content

bon ,ben c'est déjà la fin de la première page.

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